Mon boulot est simple.
Des types se présentent à n'importe quelle heure de la nuit. Ils me montrent leur carte d'accréditation et leur demande spéciale, tamponnée par le directeur en personne. Parfois, on échange quelques mots.
J'ai les clés de tous les départements de la fondation. Des petites clés Iseo City à billes réversibles. Le service de nuit se termine à six heures du matin. Les usagers des locaux doivent retourner la clé avant cet horaire. C'est dans le contrat. Parfois je fais quelques minutes supplémentaires. J'ai demandé un jour à Staboulov, pourquoi dans ce lieu bourré de gadgets en tout genre, les portes s'ouvraient encore avec des clés. Le grand Sachem m'a regardé d'un air surpris :
- Mon petit vieux, vous croyez vraiment que tous ces salamalecs servent à quelque chose. Chacun de vos visiteurs a son empreinte rétinienne dans la bécane centrale. Un coup de scanner à l'entrée de chaque département et le tour est joué. Il y a un foutu bail qu'il n'y a plus de serrures à nos portes. Vous savez, nos clients passent parfois des jours entiers sans rencontrer qui que ce soit. Vous êtes une sorte d'hôtesse d'accueil, payé pour être là et taper un peu la causette si le type le désire.
Je hochai la tête. Que je fusse payé pour ma seule présence, techniquement inutile, qu'on n'attendît de moi aucune compétence particulière , cela me rendit soudain la vie plus légère.
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Lire l'intégralité de l'histoire en cliquant sur N.D.Lay ou sur le blog Ma vie à N.D.Lay (journal de l'Ecrivain)
Fiction hypermédiatique à 10 mains où s'entrecroisent les destins de Boris Platine, Jimmy Jones, l'écrivain et Dounia Summers dans l'antre de Kaosopolis et de ses ramifications
samedi 16 janvier 2010
vendredi 15 janvier 2010
Et si la pensée aléatoire était la clé?
L’internet laisse des traces profondes dans l’apprentissage des jeunes. Les pages Web offrent une possibilité de pages et de liens sans début ni fin. Ils ont perdu l’habitude de commencer à 1 et de terminer à 30 en passant par le décompte logique. Est-ce que l’histoire électronique peut se réinventer et offrir des histoires en tenant compte de la pensée aléatoire de nos jeunes?
karine
jeudi 14 janvier 2010
2. À 90 degrés au-dessus du vide
Croisés à l'entrée, les deux valets de parking apparaissent sur le toit du Moon Palace, le fameux cinéma abandonné en plein coeur de cette ville en ruines.
À l'avant scène, la reine nègre se tient cambrée dans toute sa splendeur sur les rebords d'aluminium qui lui renvoient, dans ses fausses lunettes Armani, les éclats du Midi. Elle forme un angle à 90 degré au-dessus du vide. Les yeux des valets essoufflés semblent se figer un instant sur le derrière de son tailleur où se découpe deux jambes effilées qui, des hanches vers le bas, débouchent d'un côté sur un bottillon de l'autre sur un pied nu. L'équilibre de la reine qui cherche désespérément son homme plus bas en est pour le moins perturbé. Elle semble hésiter entre ciel et terre, comme une coureuse olympique croquée au vif. La perspective lui donne une jambe si longue que les valets en demeurent assommés.
Deux valets armés, une négresse, la morsure du soleil, le filet de sang aux lèvres de la chienne, sa chevelure hirsute dans la cendre soulevée au vent, spirales dans lesquelles se dissout l'anxiété mêlée à l'insolence du regard. Les deux malfrats s'avancent enfin, la reine se retourne, étourdie, vacille, elle s'écroule dans le gravier.
"Lève la tête, Boris, enfant de chienne". La main dans son blouson tape à la vitesse-éclair les mots incendiaires. Trouver le bouton d'envoi. C'est parti.
Le plus gros des valets la coince entre ses paumes, la relève. Tout en tâtant ses courbes. L'autre se colle en se frottant par derrière. Il la tient en respect avec son Beretta M9. Ils rient.
- Comme ça tu traînes avec un blanc-bec.
- Pauvre con! Avise-toi pas de me toucher, mec. Je connais ton patron, siffle t-elle.
Elle se laisse fouiller, bonne joueuse, ferme les yeux. Un sourire amer fend son visage en deux.
Plus bas, cette forme inhumaine affublée d'un costume de lapin. Les grandes oreilles retombent le long de son costume aux proportions squelettiques. On dirait un lapin dégarni par la chaleur. À ses pieds, une petite môme à la chevelure incendiée.
Qu'est-ce qu'y fout dans ces frocs? Ça ne peut qu'être lui... Et si c'était un des valets déguisé? Qu'est-ce qu'ils ont fait de Boris, alors? Impossible de savoir. Et la petite qui reste bêtement assise à ses pieds. Garde partagée à la con. J'aurais jamais dû accepter.
Des nuages noirs recouvrent le cinéma. Les deux valets poussent la reine vers la sortie. Des rires fusent.
Derrière eux, un portable dans le gravier. Et plus bas, un lapin qui s'apprête à se faire tremper.
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Pour l'histoire complète de Boris Platine, visitez son blogue ou lisez toute l'histoire sur Kaosopolis.
À l'avant scène, la reine nègre se tient cambrée dans toute sa splendeur sur les rebords d'aluminium qui lui renvoient, dans ses fausses lunettes Armani, les éclats du Midi. Elle forme un angle à 90 degré au-dessus du vide. Les yeux des valets essoufflés semblent se figer un instant sur le derrière de son tailleur où se découpe deux jambes effilées qui, des hanches vers le bas, débouchent d'un côté sur un bottillon de l'autre sur un pied nu. L'équilibre de la reine qui cherche désespérément son homme plus bas en est pour le moins perturbé. Elle semble hésiter entre ciel et terre, comme une coureuse olympique croquée au vif. La perspective lui donne une jambe si longue que les valets en demeurent assommés.
Deux valets armés, une négresse, la morsure du soleil, le filet de sang aux lèvres de la chienne, sa chevelure hirsute dans la cendre soulevée au vent, spirales dans lesquelles se dissout l'anxiété mêlée à l'insolence du regard. Les deux malfrats s'avancent enfin, la reine se retourne, étourdie, vacille, elle s'écroule dans le gravier.
"Lève la tête, Boris, enfant de chienne". La main dans son blouson tape à la vitesse-éclair les mots incendiaires. Trouver le bouton d'envoi. C'est parti.
Le plus gros des valets la coince entre ses paumes, la relève. Tout en tâtant ses courbes. L'autre se colle en se frottant par derrière. Il la tient en respect avec son Beretta M9. Ils rient.
- Comme ça tu traînes avec un blanc-bec.
- Pauvre con! Avise-toi pas de me toucher, mec. Je connais ton patron, siffle t-elle.
Elle se laisse fouiller, bonne joueuse, ferme les yeux. Un sourire amer fend son visage en deux.
Plus bas, cette forme inhumaine affublée d'un costume de lapin. Les grandes oreilles retombent le long de son costume aux proportions squelettiques. On dirait un lapin dégarni par la chaleur. À ses pieds, une petite môme à la chevelure incendiée.
Qu'est-ce qu'y fout dans ces frocs? Ça ne peut qu'être lui... Et si c'était un des valets déguisé? Qu'est-ce qu'ils ont fait de Boris, alors? Impossible de savoir. Et la petite qui reste bêtement assise à ses pieds. Garde partagée à la con. J'aurais jamais dû accepter.
Des nuages noirs recouvrent le cinéma. Les deux valets poussent la reine vers la sortie. Des rires fusent.
Derrière eux, un portable dans le gravier. Et plus bas, un lapin qui s'apprête à se faire tremper.
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Mort d'un travelo
Dounia Summers c’est le marabout de la bande. On dit d’elle qu’elle lit l’avenir dans les draps souillés de ses amants. Quinquagénaire suave et démesurée, seule sa pomme d’Adam trahi sa façade laquée d’hystérique platine. Dounia Summers. C’est elle qui m’a ramassée la première fois, nue et hagarde dans une benne à ordures derrière le Moon. Dounia et ses potions infectes, et ses gris-gris improbables. Dounia. Une des rares personnes dont je me souvienne et qui résiste à l’effacement sporadique de ma mémoire.
5h15. W.C. des dames. Dans l’embrasure de la porte, elle tient son ventre. Un sang lourd et poisseux danse sur sa robe à paillettes. Elle ne s’est pas rasée depuis des jours, des poils drus encadrent cà et là sa bouche trop rouge, hérissent ses joues creuses. « Ils m’ont ouvert, les salauds ils m’ont ouvert ». Elle s’affale sur la moquette, mon lit depuis maintenant trois jours. « Ne dors plus iccc…ici… trop danger… Le Nid…. prends mon… installe-toi au Nid….Attends,attttends ceux du terrier, ils sauront quoi… Le feu, c’est toi, c’est TOI qui… le terrier, le feu, le feeu le ffff… »
Une voix derrière moi : «Ta main, dans son ventre, cherche dans le ventre de l'homme-femelle, VITE!»
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Pour lire toute l'histoire de Cinéma Moon Palace, visitez son blog ou lisez-la toute sur Kaosopolis.
5h15. W.C. des dames. Dans l’embrasure de la porte, elle tient son ventre. Un sang lourd et poisseux danse sur sa robe à paillettes. Elle ne s’est pas rasée depuis des jours, des poils drus encadrent cà et là sa bouche trop rouge, hérissent ses joues creuses. « Ils m’ont ouvert, les salauds ils m’ont ouvert ». Elle s’affale sur la moquette, mon lit depuis maintenant trois jours. « Ne dors plus iccc…ici… trop danger… Le Nid…. prends mon… installe-toi au Nid….Attends,attttends ceux du terrier, ils sauront quoi… Le feu, c’est toi, c’est TOI qui… le terrier, le feu, le feeu le ffff… »
Une voix derrière moi : «Ta main, dans son ventre, cherche dans le ventre de l'homme-femelle, VITE!»
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mercredi 13 janvier 2010
1. Le trou du lapin
Du coin de la rue, en sueur, il admirait la petite. Il la voyait coiffer sa poupée avec le peigne de sa maman et il se disait: des cheveux si blonds, ça va attirer les nègres. Faut pas que je la perde de vue. Faut que je m’assure de la garder des méchants. Et des méchants, il y en a partout. Y a qu’à jeter un coup d’oeil autour.
Les décombres. Ça se défonçait dans les allées et les nuages étincelaient encore.
Mais Boris ne la perdait pas de vue. Il veillait au coton. Et la petite mioche lorsqu’elle levait la tête en souriant, ça lui faisait toujours quelque chose là et il encaissait tout au coeur et le monde continuait à tourner seulement qu’ il n’avait pas envie que quelque chose lui arrive et la reine qui venait pas, qu’il se disait Boris. Il suait dans son costume en jetant un coup d’oeil furtif à sa Rolex, mais il n’y voyait que du poil et il râlait en pensant à sa camelote.
Je vais lui en faire prendre une bourrée, la gueuse, elle va en manger une de travers et elle va voir comment je me chauffe. Faut que je la retrouve quand même. Trois jours qu’elle me fait le coup du fantôme. Et moi qui fait la rue dans cet accoutrement! Heureusement qu’y a la poupée. Et la police qui surveille encore au coin. Fais comme si tu la voyais pas. Regarde ailleurs, siffle un air connu, prends la main de la petite et enfonce toi dans la ruelle, puis déguerpit, lapin, fraie toi un chemin entre les paumés.
Boris entendait une sirène au loin et il pressentait le malheur, une sirène, c’est jamais de bonne augure et surtout pas en juillet avec une môme sur les bras et un malfrat qui te cherche à travers la ville.
Boris n’était pas du genre à s’emporter. Il respirait bien. Il mesurait les prochains coups. D’abord, la petite, ensuite, la ruelle, bifurquer et remonter par le porte de derrière, prendre le sac d’Olivia, la gourde, quelques conserves et ensuite dans «le trou du lapin» comme elle disait si bien. Il n’y avait pas d’autres solutions.
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Les décombres. Ça se défonçait dans les allées et les nuages étincelaient encore.
Mais Boris ne la perdait pas de vue. Il veillait au coton. Et la petite mioche lorsqu’elle levait la tête en souriant, ça lui faisait toujours quelque chose là et il encaissait tout au coeur et le monde continuait à tourner seulement qu’ il n’avait pas envie que quelque chose lui arrive et la reine qui venait pas, qu’il se disait Boris. Il suait dans son costume en jetant un coup d’oeil furtif à sa Rolex, mais il n’y voyait que du poil et il râlait en pensant à sa camelote.
Je vais lui en faire prendre une bourrée, la gueuse, elle va en manger une de travers et elle va voir comment je me chauffe. Faut que je la retrouve quand même. Trois jours qu’elle me fait le coup du fantôme. Et moi qui fait la rue dans cet accoutrement! Heureusement qu’y a la poupée. Et la police qui surveille encore au coin. Fais comme si tu la voyais pas. Regarde ailleurs, siffle un air connu, prends la main de la petite et enfonce toi dans la ruelle, puis déguerpit, lapin, fraie toi un chemin entre les paumés.
Boris entendait une sirène au loin et il pressentait le malheur, une sirène, c’est jamais de bonne augure et surtout pas en juillet avec une môme sur les bras et un malfrat qui te cherche à travers la ville.
Boris n’était pas du genre à s’emporter. Il respirait bien. Il mesurait les prochains coups. D’abord, la petite, ensuite, la ruelle, bifurquer et remonter par le porte de derrière, prendre le sac d’Olivia, la gourde, quelques conserves et ensuite dans «le trou du lapin» comme elle disait si bien. Il n’y avait pas d’autres solutions.
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mardi 12 janvier 2010
Le Cinéma Moon
Le cinéma Moon faisait partie du quartier peu fréquentable qu'est le Carré aux loups. L'origine étrange de son nom se perd dans la nuit, les dédales somptueux de ses ruelles l'illuminant pauvrement. Au début du XXe siècle, des attaques supposément lycanthropes avaient provoqué un exode vers des quartiers jugés plus sain comme l'Inside City (que les Américains ont tôt fait de saccager).
C'est là, au cinéma Moon, que je regardais des vieux films de Bogart pour oublier le sort de ma famille, anéantie par Sam Fox. Heureusement, Rex s'assurait de garder le flot de mes boissons à taux régulier, ce qui m'empêchait de sombrer dans une vacuité d'esprit et de moeurs légères.
C'est là que j'aurais pu rencontré cette jeune dame.
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Pour l'histoire complète de Jimmy Jones, visitez son blogue ou lisez toute l'histoire sur Kaosopolis.
C'est là, au cinéma Moon, que je regardais des vieux films de Bogart pour oublier le sort de ma famille, anéantie par Sam Fox. Heureusement, Rex s'assurait de garder le flot de mes boissons à taux régulier, ce qui m'empêchait de sombrer dans une vacuité d'esprit et de moeurs légères.
C'est là que j'aurais pu rencontré cette jeune dame.
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dimanche 10 janvier 2010
Mauvaises nouvelles des étoiles
C'est Ange Staboulov qui m'a appris la nouvelle.
Raoul Da Silva s' est suicidé à l'hôpital spécialisé en santé mentale de Kcavaz Tnerual. Il souffrait d'une forme aigüe de terreur paranoïaque. Enfin c'est ce qu'avait diagnostiqué le Docteur Schott qui l'avait fait admettre à la clinique de Saint Alban, une clinique à la mode où il avait jadis exercé.
Ce pauvre Raoul avait connu les geôles du général Videla. Depuis, la terreur ne l'avait plus quitté. Elle refaisait surface à l'occasion de certaines rencontres :
- Vous vous souvenez de Joe Ghidetti bien sûr ?" , m'avait glissé Staboulov.
Le docteur Schott qui avait gardé des contacts avec Saint Alban, y tenait un séminaire sur la peur. Les malades pouvaient y participer. La queue de comète de la psychiatrie institutionnelle.
Le Doc était le dernier des mohicans.
C'est à un de ces séminaires que Da Silva avait rencontré Nicolas Ardbeg. Une sorte de mystique qui la ramenait à la moindre occasion. Da Silva s'était entiché de ce Ardbeg, au point de vouloir le suivre lorsque celui-ci fut transféré à l'hôpital Kcavaz Tnerual.
Je n'ai appris que très récemment l'arrivée de mon ami Raoul à N.D.Lay. Ce hasard m'a beaucoup troublé. Je lui ai écrit pour lui annoncer ma visite. Avait-il reçu la lettre ? L'annonce de ma venue avait-elle brisé le fragile équilibre qu'au dire de ses médecins, il semblait avoir retrouvé?
Etrangement, j'ai reçu un message de condoléances de ce Nicolas Ardbeg qui parait en savoir beaucoup sur moi.
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Lire l'intégralité de l'histoire en cliquant sur N.D.Lay ou sur le blog Ma vie à N.D.Lay (journal de l'Ecrivain)
Raoul Da Silva s' est suicidé à l'hôpital spécialisé en santé mentale de Kcavaz Tnerual. Il souffrait d'une forme aigüe de terreur paranoïaque. Enfin c'est ce qu'avait diagnostiqué le Docteur Schott qui l'avait fait admettre à la clinique de Saint Alban, une clinique à la mode où il avait jadis exercé.
Ce pauvre Raoul avait connu les geôles du général Videla. Depuis, la terreur ne l'avait plus quitté. Elle refaisait surface à l'occasion de certaines rencontres :
- Vous vous souvenez de Joe Ghidetti bien sûr ?" , m'avait glissé Staboulov.
Le docteur Schott qui avait gardé des contacts avec Saint Alban, y tenait un séminaire sur la peur. Les malades pouvaient y participer. La queue de comète de la psychiatrie institutionnelle.
Le Doc était le dernier des mohicans.
C'est à un de ces séminaires que Da Silva avait rencontré Nicolas Ardbeg. Une sorte de mystique qui la ramenait à la moindre occasion. Da Silva s'était entiché de ce Ardbeg, au point de vouloir le suivre lorsque celui-ci fut transféré à l'hôpital Kcavaz Tnerual.
Je n'ai appris que très récemment l'arrivée de mon ami Raoul à N.D.Lay. Ce hasard m'a beaucoup troublé. Je lui ai écrit pour lui annoncer ma visite. Avait-il reçu la lettre ? L'annonce de ma venue avait-elle brisé le fragile équilibre qu'au dire de ses médecins, il semblait avoir retrouvé?
Etrangement, j'ai reçu un message de condoléances de ce Nicolas Ardbeg qui parait en savoir beaucoup sur moi.
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Libellés :
Ange Staboulov,
chroniques d'oneiros,
N.D.Lay,
Nicolas Ardbeg
samedi 9 janvier 2010
dimanche 3 janvier 2010
Nicolas Ardbeg
samedi 2 janvier 2010
Conversations entre gens de bonne compagnie
O'Flaherty est est un irlandais costaud et rouquin. C'est le responsable du département de cryptologie de l'International Spy Foundation. Il y a quelques jours, il m'a donné rendez-vous au Ruth's Chris Steak House, un quartier friqué de N.D.Lay, à l'ouest de l'Inside City.
A peine assis, il a posé sa sacoche sur la table et a sorti un cahier recouvert de cuir rouge. Il m'a dit qu'il voulait me montrer ça et que je connaissais déjà évidemment. Le titre était gravé en caractères gothiques "Conversations entre gens de bonne compagnie"..
Bien sûr que je connaissais. Bibi et tout le monde à la Fondation avait entendu parler de ce cahier.Il était d'habitude conservé dans le coffre-fort personnel d'Ange Staboulov. Le grand chaman me l'avait montré un jour :
- C'est un vieil ami, André Legoff qui a fabriqué la couverture. Magnifique n'est-ce pas?
Il jubilait
- Magnifique.
J'avais pris le ton du type pas concerné pour deux balles . Il ne fut pas dupe. Il éclata de rire :
- Sacré grand con, tu me prends pour une andouille non? André Legoff , tu le connais aussi bien que moi. N'est-ce pas monsieur le technicien supérieur en linguistique de mes deux ?
J'avais rien répondu. Il a ajouté :
- Mais peut-être qu'un jour on aura besoin de tes lumières. Va savoir.
Le jour était sans doute venu. L'irlandais me le confirma:
- Ce truc résiste à toutes nos tentatives de décryptage. D'après le patron, tu es un expert.
- Qu'est-ce qui te fait penser que ces écrits sont cryptés.
- Ces phrases sans queue ni tête avec une couverture pareil, quoi d'autre ?
Bien sûr. J'ai repensé aux soirées passées avec la bande du Gulliver. Qu'est-ce que ces types de l'international boite à barbouze, grandi dans un pays rompu à la communication efficace, auraient pu comprendre à ces rêveurs de phrases. Je me suis souvenu d'une de ces sentences que le Docteur Schott aimait lâcher à la fin de nos conversations:
"Vous savez , jeune homme, l'essentiel du message n'est pas ce qui s'y dit mais le lien invisible que vous tissez avec votre interlocuteur."
Merde. Je n'étais pas ici pour ressasser le passé mais pour retrouver les traces du grand Rimasky. Et pour cela j'avais besoin d'Ange Staboulov. J'ai pris le cahier et ai promis d'y jeter un oeil.
Nous avons terminé la soirée autour d'un T.Bones steack garni de french potatoes et d'une bouteille de Panamera, un rouge dont le goût boisé me semblait étrangement idéal, à l'image de cette banlieue résidentielle de N.D.Lay.
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Sam Fox le truand; Rex, l'allié
D'être le nouveau venu en ville n'est pas facile, surtout lorsqu'on a ma gueule. Mais de savoir qu'un écrivain me prête des intentions...
Je ne suis pas né du dernier hiver. Je sais me battre et je n'ai froid que pour plaire aux dames. Nicolas Ardberg en sait qqchose.
Ardberg disait même que j'attirais les femmes chaudes simplement en grelottant. C'était avant qu'il ne devienne tueur à gages.
"Allo?" Oh merde faut vraiment que j'oublie cet @l_ecrivain et que je focus sur mon boulot. J'ai une vengeance à exécuter à froid. "A+ Rex".
Rex était le seul à connaître mon passé trouble: toute ma famille assassinée par un producteur porno, Sam Fox, amoureux de feue ma soeur.
Les inepties de @l_ecrivain devraient me passer 10 pieds par-dessus la tête; mais mon coeur chavirait chaque fois que mon nom était sali.
Sam Fox avait réussi à m'attendrir à un tel point que chaque attaque envers moi, aussi poétique soit-elle, m'attendrissait jusqu'aux pleurs.
Et je n'avais pas besoin que l'OBNI me mette sous surveillance: les réseaux de l'Inside City étant indécodables, j'y perdrais mon latin...
Si jamais on venait à me prendre en filature. Et rien ne m'assurait que je ne l'étais pas déjà. D'où l'excès de prudence teintée de violence.
"Oui Rex, j'arrive". J'étais convaincu qu'avec Rex, je coincerais cet ectoplasme de Sam Fox: rusé comme un renard, mais sa chair est faible.
Je ne suis pas né du dernier hiver. Je sais me battre et je n'ai froid que pour plaire aux dames. Nicolas Ardberg en sait qqchose.
Ardberg disait même que j'attirais les femmes chaudes simplement en grelottant. C'était avant qu'il ne devienne tueur à gages.
"Allo?" Oh merde faut vraiment que j'oublie cet @l_ecrivain et que je focus sur mon boulot. J'ai une vengeance à exécuter à froid. "A+ Rex".
Rex était le seul à connaître mon passé trouble: toute ma famille assassinée par un producteur porno, Sam Fox, amoureux de feue ma soeur.
Les inepties de @l_ecrivain devraient me passer 10 pieds par-dessus la tête; mais mon coeur chavirait chaque fois que mon nom était sali.
Sam Fox avait réussi à m'attendrir à un tel point que chaque attaque envers moi, aussi poétique soit-elle, m'attendrissait jusqu'aux pleurs.
Et je n'avais pas besoin que l'OBNI me mette sous surveillance: les réseaux de l'Inside City étant indécodables, j'y perdrais mon latin...
Si jamais on venait à me prendre en filature. Et rien ne m'assurait que je ne l'étais pas déjà. D'où l'excès de prudence teintée de violence.
"Oui Rex, j'arrive". J'étais convaincu qu'avec Rex, je coincerais cet ectoplasme de Sam Fox: rusé comme un renard, mais sa chair est faible.
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Mon passé de poète n'intéresse personne
Même si je suis nouveau à Kaosopolis, il semble que les rumeurs à mon sujet courent plus vite qu'un sprinter jamaïcain. Voilà pourquoi j'aimerais mettre certaines choses au clair:
Les Conversations entre gens de bonne compagnie sont constituées de plusieurs poèmes qui auraient été transmis par l'OBNI, l'être rêveur, à un scribe dont on ignore le nom. Je n'ai donc rien à voir avec le poème Et les enfants se ruaient sur ses plaies heureuses ouvrez grand vos bouches mères malheureuses, comme le prétend L'Écrivain.
Je n'accepterai pas qu'on m'attribue des poèmes alors qu'ils ont pour source la conscience supérieure.
Afin d'assurer ma sécurité et de redorer ma réputation, j'ai dû appliquer quelques principes coercitifs que je n'envisageais pas jusqu'alors:
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Pour lire toute l'histoire de Jimmy Jones, visitez son blog ou lisez-la directement sur Kaosopolis.
Les Conversations entre gens de bonne compagnie sont constituées de plusieurs poèmes qui auraient été transmis par l'OBNI, l'être rêveur, à un scribe dont on ignore le nom. Je n'ai donc rien à voir avec le poème Et les enfants se ruaient sur ses plaies heureuses ouvrez grand vos bouches mères malheureuses, comme le prétend L'Écrivain.
Je n'accepterai pas qu'on m'attribue des poèmes alors qu'ils ont pour source la conscience supérieure.
Afin d'assurer ma sécurité et de redorer ma réputation, j'ai dû appliquer quelques principes coercitifs que je n'envisageais pas jusqu'alors:
J'ai dû faire appel aux services d'un tueur à gages pour vous convaincre de cesser de me harceler ainsi.
Les Conversations entre gens de bonne compagnie ne sont pas à prendre à la légère.
Un certain Ardberg vous contactera sous peu.
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mercredi 23 décembre 2009
Un poème
Hier soir, j'ai posé quelques questions à Charly Wang sur son associé Jimmy Jones. Le propriétaire du White Swan a souri et a murmuré qu'on y était, puisqu'on y tenait, qu'il allait nous montrer quelque chose.
Et il a quitté le bar de l'hôtel. Et j'en ai profité pour me resservir un verre de rhum, un Havana Club quinze ans d'âge qu'il avait ouvert pour l'occasion. Charly Wang sait s'adapter à ses invités. Ses relations d'affaires peuvent savourer le meilleur bourbon de N.D.Lay et il arrose ses repas avec ses amis de Little China d'un baijiu réservé dans leur pays d'origine , aux cadres du parti. Je n'ai jamais su ce qu'il préférait réellement.
Il est revenu quelques minutes plus tard avec un vieux numéro de Poetry: "Saviez-vous que ce monsieur Jones fut jadis un jeune poète prometteur."
J'ai pris la revue. Le poème de Jimmy Jones était bien dans la veine de cette école de N.D.Lay, fortement imprégné de substances de synthèse de toutes sortes. Il s'intitulait : Et les enfants se ruaient sur ses plaies heureuses ouvrez grand vos bouches mères malheureuses.
"Ce Jimmy Jones est décidément très surprenant" que me dit Charly Wang. Là, pour la première, j'ai lu dans ses yeux , lui toujours si clairvoyant, quelque chose qui ressemblait à de la perplexité.
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Et il a quitté le bar de l'hôtel. Et j'en ai profité pour me resservir un verre de rhum, un Havana Club quinze ans d'âge qu'il avait ouvert pour l'occasion. Charly Wang sait s'adapter à ses invités. Ses relations d'affaires peuvent savourer le meilleur bourbon de N.D.Lay et il arrose ses repas avec ses amis de Little China d'un baijiu réservé dans leur pays d'origine , aux cadres du parti. Je n'ai jamais su ce qu'il préférait réellement.
Il est revenu quelques minutes plus tard avec un vieux numéro de Poetry: "Saviez-vous que ce monsieur Jones fut jadis un jeune poète prometteur."
J'ai pris la revue. Le poème de Jimmy Jones était bien dans la veine de cette école de N.D.Lay, fortement imprégné de substances de synthèse de toutes sortes. Il s'intitulait : Et les enfants se ruaient sur ses plaies heureuses ouvrez grand vos bouches mères malheureuses.
"Ce Jimmy Jones est décidément très surprenant" que me dit Charly Wang. Là, pour la première, j'ai lu dans ses yeux , lui toujours si clairvoyant, quelque chose qui ressemblait à de la perplexité.
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mardi 22 décembre 2009
André Legoff: la réponse faite à Fanie
Chère Fanie,
Outre un penchant pour le rhum de Cuba, et spécialement le Havana Club 15 ans d'âge, les membres de notre compagnie ont en commun de croire à l'existence de ce qu'on pourrait appeler un principe originel (d'autres l'appelle Dieu). Ce principe, pensons-nous, s'incarne dans une entité rêveuse qui crée le monde par son activité onirique. Qu'y pouvons-nous, me direz-vous? Et bien justement, nous croyons que cette activité onirique est largement déterminée par le retour à l'envoyeur contenu par ce que d'aucuns considèrent comme des prières, mais que nous nommons tout simplement "conversation entre gens de bonne compagnie" ou "stimulation verbale de l'idole".
Ce groupe a pour but de diffuser notre philosophie de l'échange onirique et notre croyance dans la grande tarlouze. Toutes les contributions sont les bienvenues.
— André Legoff
dimanche 20 décembre 2009
La photo
Pourquoi suis-je venu ici, m'enterrer en plein coeur de l'Inside City ? Charly Wang m'a posé la question un jour. La réponse ne l'a pas convaincu. Peu de gens dans cette ville connaissent le grand Rimasky et mon hôte ne fait pas exception à la règle, lui si friand de romans d'édification et de poésie lyrique. D'ailleurs les pas du grand écrivain auraient dû me conduire plus au sud, du côté de la Southwestern avenue et du quartier portuaire de San Pedro. Pourquoi suis-je venu ici, m'enterrer en plein coeur de l'Inside City ? Je ne le sais sans doute pas moi-même. Ange Staboulov , le directeur de l'International Spy Museum , lui, le sait. Ce matin,il m'a convoqué dans son bureau et m'a montré une photo sous verre, qu'il manipulait avec précaution. On y voyait le grand Rimasky debout à côté d'un autre homme , plus jeune, vêtu d'un long cache poussière, portant moustache et lunettes noires. Joe Ghidetti, le barman du Soho, au temps de sa splendeur. Je connaissais cette photo comme tous les amateurs du Maître de N.D.Lay mais je n'avais jamais vu l'original . Est-ce cela ou un effet de l'éclairage mais je crus reconnaitre sous les postiches du barman, le visage familier de Jimmy Jones, le fidèle partenaire de Charly Wang.
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Lire l'intégralité de l'histoire en cliquant sur N.D.Lay ou sur le blog Ma vie à N.D.Lay (journal de l'Ecrivain)
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mercredi 16 décembre 2009
L'élection
L'Inside city est un quartier de côté. Charly Wang cherche à y fédérer les énergies. C'est écrit dans son programme pour l'élection des représentants au comité d'arrondissement.
Depuis plusieurs mois il sillonne les ilots délabrés de Main Street et d'Illegal Boulevard.
La population de l'Inside est presque exclusivement composée de petits blancs à l'accent cockney et de latinos férus d'informatique. Elle se méfie de ce chinois que chacun soupçonne d'être un espion à la solde de Pékin.
Le propriétaire du White Swan accueille cette accusation avec un léger sourire. Tous mes compatriotes ont été un jour ou l'autre collaborateurs du Guoanbu. C'est ce qu'il répond.
Jimmy Jones l'accompagne dans tous ses déplacements. Personne ne connait vraiment son rôle dans cette histoire et personne d'ailleurs ne semble s'en soucier. Quant à moi, je suis l'étranger de service. Cette position me va comme un gant.
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La population de l'Inside est presque exclusivement composée de petits blancs à l'accent cockney et de latinos férus d'informatique. Elle se méfie de ce chinois que chacun soupçonne d'être un espion à la solde de Pékin.
Le propriétaire du White Swan accueille cette accusation avec un léger sourire. Tous mes compatriotes ont été un jour ou l'autre collaborateurs du Guoanbu. C'est ce qu'il répond.
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jeudi 10 décembre 2009
Jimmy Jones
L'Inside City est un quartier à faire. Un no man's land avec un "fort potentiel de développement" comme le dit Charly Wang. Lui-même s'y emploie. Avec une de ses relations , un certain Jimmy Jones, il a ouvert une alimentation spécialisée dans le tout venant. Pour ma part, je m'y approvisionne en boisson gazeuse et en chocolat noir. Pour le reste, je cantine à l'International Spy Foundation. J'y suis gardien de nuit.
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mercredi 9 décembre 2009
Le White Swan
Wang kar-li est le patron du White Swan mais de l'Inside City à Little China, tout le monde l'appelle Charly Wang. Le White Swan semble être pour lui une activité secondaire. Le vois souvent dans le hall de l'hôtel en grande discussion avec des "relations d'affaires". C'est l'expression qu'il utilise. Il dit ça, comme un enfant pris en faute qui cherche à se justifier.
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mardi 8 décembre 2009
L'arrivée
N.D.Lay. J'ai débarqué ici muni de mon diplôme de linguistique appliquée en couches successives. J'ai trouvé asile dans l'Inside City. Au White Swan. Un hôtel avec pignon sur rue tenu par un chinois égaré dans ce quartier à plusieurs lieues au sud de Little China.J'ai posé mon vieux Toshiba sur la table en bois, juste en dessous de la fenêtre de ma chambre. Il y a ici tout ce qu'il faut en matière de standard international et de boisson gazeuse pour me permettre de plonger dans le grand bain électronique. Qu'il en soit ainsi.
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