mercredi 23 décembre 2009

Un poème

Hier soir, j'ai posé quelques questions à Charly Wang sur son associé Jimmy Jones. Le propriétaire du White Swan a souri et a murmuré qu'on y était, puisqu'on y tenait, qu'il allait nous montrer quelque chose.
Et il a quitté le bar de l'hôtel. Et j'en ai profité pour me resservir un verre de rhum, un Havana Club quinze ans d'âge qu'il avait ouvert pour l'occasion. Charly Wang sait s'adapter à ses invités. Ses relations d'affaires peuvent savourer le meilleur bourbon de N.D.Lay et il arrose ses repas avec ses amis de Little China d'un baijiu réservé dans leur pays d'origine , aux cadres du parti. Je n'ai jamais su ce qu'il préférait réellement.
Il est revenu quelques minutes plus tard avec un vieux numéro de Poetry: "Saviez-vous que ce monsieur Jones fut jadis un jeune poète prometteur."

J'ai pris la revue. Le poème de Jimmy Jones était bien dans la veine de cette école de N.D.Lay, fortement imprégné de substances de synthèse de toutes sortes. Il s'intitulait :
Et
les enfants se ruaient sur ses plaies heureuses ouvrez grand vos bouches mères malheureuses.
"Ce Jimmy Jones est décidément très surprenant" que me dit Charly Wang. Là, pour la première, j'ai lu dans ses yeux , lui toujours si clairvoyant, quelque chose qui ressemblait à de la perplexité.

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mardi 22 décembre 2009

André Legoff: la réponse faite à Fanie

Chère Fanie,

Outre un penchant pour le rhum de Cuba, et spécialement le Havana Club 15 ans d'âge, les membres de notre compagnie ont en commun de croire à l'existence de ce qu'on pourrait appeler un principe originel (d'autres l'appelle Dieu). Ce principe, pensons-nous, s'incarne dans une entité rêveuse qui crée le monde par son activité onirique. Qu'y pouvons-nous, me direz-vous? Et bien justement, nous croyons que cette activité onirique est largement déterminée par le retour à l'envoyeur contenu par ce que d'aucuns considèrent comme des prières, mais que nous nommons tout simplement "conversation entre gens de bonne compagnie" ou "stimulation verbale de l'idole".

Ce groupe a pour but de diffuser notre philosophie de l'échange onirique et notre croyance dans la grande tarlouze. Toutes les contributions sont les bienvenues.
— André Legoff

Peu de gens dans cette ville connaissent le grand Rimasky

dimanche 20 décembre 2009

La photo

Pourquoi suis-je venu ici, m'enterrer en plein coeur de l'Inside City ? Charly Wang m'a posé la question un jour. La réponse ne l'a pas convaincu. Peu de gens dans cette ville connaissent le grand Rimasky et mon hôte ne fait pas exception à la règle, lui si friand de romans d'édification et de poésie lyrique. D'ailleurs les pas du grand écrivain auraient dû me conduire plus au sud, du côté de la Southwestern avenue et du quartier portuaire de San Pedro. Pourquoi suis-je venu ici, m'enterrer en plein coeur de l'Inside City ? Je ne le sais sans doute pas moi-même. Ange Staboulov , le directeur de l'International Spy Museum , lui, le sait. Ce matin,il m'a convoqué dans son bureau et m'a montré une photo sous verre, qu'il manipulait avec précaution. On y voyait le grand Rimasky debout à côté d'un autre homme , plus jeune, vêtu d'un long cache poussière, portant moustache et lunettes noires. Joe Ghidetti, le barman du Soho, au temps de sa splendeur. Je connaissais cette photo comme tous les amateurs du Maître de N.D.Lay mais je n'avais jamais vu l'original . Est-ce cela ou un effet de l'éclairage mais je crus reconnaitre sous les postiches du barman, le visage familier de Jimmy Jones, le fidèle partenaire de Charly Wang.

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mercredi 16 décembre 2009

L'élection

L'Inside city est un quartier de côté. Charly Wang cherche à y fédérer les énergies. C'est écrit dans son programme pour l'élection des représentants au comité d'arrondissement.

Depuis plusieurs mois il sillonne les ilots délabrés de Main Street et d'Illegal Boulevard.

La population de l'Inside est presque exclusivement composée de petits blancs à l'accent cockney et de latinos férus d'informatique. Elle se méfie de ce chinois que chacun soupçonne d'être un espion à la solde de Pékin.

Le propriétaire du White Swan accueille cette accusation avec un léger sourire. Tous mes compatriotes ont été un jour ou l'autre collaborateurs du Guoanbu. C'est ce qu'il répond.

Jimmy Jones l'accompagne dans tous ses déplacements. Personne ne connait vraiment son rôle dans cette histoire et personne d'ailleurs ne semble s'en soucier. Quant à moi, je suis l'étranger de service. Cette position me va comme un gant.

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jeudi 10 décembre 2009

Jimmy Jones

L'Inside City est un quartier à faire. Un no man's land avec un "fort potentiel de développement" comme le dit Charly Wang. Lui-même s'y emploie. Avec une de ses relations , un certain Jimmy Jones, il a ouvert une alimentation spécialisée dans le tout venant. Pour ma part, je m'y approvisionne en boisson gazeuse et en chocolat noir. Pour le reste, je cantine à l'International Spy Foundation. J'y suis gardien de nuit.

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mercredi 9 décembre 2009

Le White Swan

Wang kar-li est le patron du White Swan mais de l'Inside City à Little China, tout le monde l'appelle Charly Wang. Le White Swan semble être pour lui une activité secondaire. Le vois souvent dans le hall de l'hôtel en grande discussion avec des "relations d'affaires". C'est l'expression qu'il utilise. Il dit ça, comme un enfant pris en faute qui cherche à se justifier.

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mardi 8 décembre 2009

L'arrivée


N.D.Lay. J'ai débarqué ici muni de mon diplôme de linguistique appliquée en couches successives. J'ai trouvé asile dans l'Inside City. Au White Swan. Un hôtel avec pignon sur rue tenu par un chinois égaré dans ce quartier à plusieurs lieues au sud de Little China.J'ai posé mon vieux Toshiba sur la table en bois, juste en dessous de la fenêtre de ma chambre. Il y a ici tout ce qu'il faut en matière de standard international et de boisson gazeuse pour me permettre de plonger dans le grand bain électronique. Qu'il en soit ainsi.


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