samedi 16 janvier 2010

Un contrat

Mon boulot est simple.
Des types se présentent à n'importe quelle heure de la nuit. Ils me montrent leur carte d'accréditation et leur demande spéciale, tamponnée par le directeur en personne. Parfois, on échange quelques mots.
J'ai les clés de tous les départements de la fondation. Des petites clés Iseo City à billes réversibles. Le service de nuit se termine à six heures du matin. Les usagers des locaux doivent retourner la clé avant cet horaire. C'est dans le contrat. Parfois je fais quelques minutes supplémentaires.
J'ai demandé un jour à Staboulov, pourquoi dans ce lieu bourré de gadgets en tout genre, les portes s'ouvraient encore avec des clés
. Le grand Sachem m'a regardé d'un air surpris :
- Mon petit vieux, vous croyez vraiment que tous ces salamalecs servent à quelque chose. Chacun de vos visiteurs a son empreinte rétinienne dans la bécane centrale. Un coup de scanner à l'entrée de chaque département et le tour est joué. Il y a un foutu bail qu'il n'y a plus de serrures à nos portes. Vous savez, nos clients passent parfois des jours entiers sans rencontrer qui que ce soit. Vous êtes une sorte d'hôtesse d'accueil, payé pour être là et taper un peu la causette si le type le désire.
Je hochai la tête. Que je fusse payé pour ma seule présence, techniquement inutile, qu'on n'attendît de moi aucune compétence particulière , cela me rendit soudain la vie plus légère.


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Lire l'intégralité de l'histoire en cliquant sur N.D.Lay ou sur le blog Ma vie à N.D.Lay (journal de l'Ecrivain)

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