dimanche 20 février 2011

Hommage à Laurent Zavack

En hommage à Laurent Zavack, à la suite d'un post déjà ancien, Mauvaise nouvelle des étoiles, retravaillé pour la cause, la réapparition de Nicolas Ardbeg le héros d'In Vino Véritas, la nouvelle de Laurent Zavack.

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Ange Staboulov m'a convoqué ce matin dans son bureau. Je me souvenais de Nicolas Ardbeg? Et bien figurez-vous, il s'est échappé de Kcavaz Tnerual.

Le grand chaman m'a balancé ça, comme il avait l'habitude, en donnant un petit coup sec sur la ligne pour tester la réaction du poisson.

J'ai fait comme de rien.

Il a continué:

— On l'avait à l'oeil pourtant. Mais pas assez faut croire. Il avait d'abord atterri à Saint Alban, à la demande de sa copine. Il picolait pas mal et entendait des voix. Y'en a eu une, plus vicieuse, plus maligne on ne sait pas, qui lui avait demandé de faire un carton dans le magasin où il travaillait. Alors il a tout raconté à la fille qui a tout de suite prévenu les flics. On ne peut se fier à personne, n'est-ce pas?
— Et pourquoi est-ce qu'il a été transféré ici ? Saint Alban est à plus de dix mille bornes non?
— Effectivement. Sa copine est du coin. C'est même la fille du directeur de Kcavaz Tnerual. Gwendoline Mitchell. Marrant non...
— Si on veut.

Ce Nicolas Ardbeg dans la nature, quelque chose me disait que c'était pas une très bonne nouvelle. A la mort de Da Silva, il m'avait envoyé une bafouille complètement délirante :

«  Je suis de tout coeur avec vous dans l'épreuve que vous traversez. Raoul, mon ami, m'a beaucoup parlé de vous. Il vous tenait en grande estime. Vous devez savoir qu'il ne s'est pas suicidé. Cela a sans doute à voir avec vos multiples recherches. Le grand Rimasky et la nommée Rose. Bien sûr, tout ceci doit rester entre nous.
Bien à vous. » — Nicolas

Comme d'habitude, Ange Staboulov avait joué au con avec mes nerfs:

— Enfin, rassurez-vous, il a été retrouvé. Il chialait comme un gosse à côté du cadavre d'une fille. Une camée. Une certaine Dounia Summers
— Il l'a...
— C'est ce que disent les flics.Lui se défend. Il accuse. Devinez qui?
— Charly Wang?

J'avais lâché ça sans réfléchir. Une évidence. Je m'étais souvenu de cette silhouette sombre sur le mur du White Swan et de cette inscription: À la mémoire de Dounia Summers.

— Putain vous délirez ?
— Je plaisantais.

J'avais montré mes talents de pêcheur.

— Ouais...notez, z'êtes pas tombé loin.
— Alors qui ?
Jimmy Jones

2 commentaires:

  1. Je suis vraiment votre bouc émissaire préféré, écrivain à deux billes. Allez donc publier vos torchons chez lulu.com et qu'on n'en parle plus.

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  2. Rigolerez moins lorsque vous pourrirez dans les geôles de l'Inside City.

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